[SERIE] Bien-être au travail : le guide pratique pour votre entreprise

Conseils

Alors que le monde du travail évolue, de nouveaux besoins naissent. Le travail n’est plus perçu comme un simple moyen de subvenir à ses besoins. L’équilibre vie professionnelle et vie personnelle est de plus en plus recherché. Bien-être et qualité de vie au travail sont au cœur de la politique RSE de votre entreprise. Découvrez dans ce guide, le premier de notre série “Au travail, des pistes d’action pour diminuer le stress de vos salariés, augmenter leur concentration et décupler leur productivité.

Le bien-être au travail, un incontournable en entreprise

Le bien-être au travail n’est pas un simple phénomène de mode. Les talents sont de plus en plus attentifs à la politique bien-être des entreprises lors de leur recherche d’emploi. L’amélioration du bien-être au travail est bénéfique à tous les niveaux. Les salariés sont plus heureux au travail et l’entreprise se porte mieux.

La définition du bien-être au travail par l’Organisation internationale du travail (OIT)

La notion de bien-être au travail est intimement liée à la qualité de vie au travail. Il ne faut pas les confondre avec le principe de bonheur au travail qui est plus individuel. Selon l’OIT, le bien-être au travail concerne tous les aspects de la vie au travail, de la qualité et de la sécurité de l’environnement physique. Quatre grands axes influencent la perception du bien-être au travail :

· La nature de l’activité professionnelle ;

· L’environnement de travail ;

· Le climat de travail ;

· L’organisation du travail.

Les risques psychosociaux et l’épuisement professionnel méritent une attention particulière. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) attribue 8 % de la morbidité due à la dépression aux risques professionnels. Pour améliorer la santé mentale des travailleurs, Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, encourage les entreprises à bâtir « un environnement de travail sûr et sain ». Cet aspect sûr et sain passe aussi par la sensibilisation des équipes à l’importance de maintenir une bonne hygiène des mains, notamment en vue de lutter contre la propagation des virus et des microbes.

Bien-être au travail, la vision des salariés

Les aspirations des salariés sont au cœur du concept de bien-être au travail. Plusieurs éléments influent sur leur épanouissement professionnel et personnel. L’étude menée par Great Place to Work® et l’Université Johns Hopkins aux États-Unis révèle cinq facteurs essentiels au bien-être des salariés :

· Un soutien mental et émotionnel ;

· Un emploi qui a du sens ;

· Une organisation du travail flexible ;

· Une bonne rémunération ;

· Des managers et des collègues bienveillants.

En faisant du bien-être au travail une priorité, votre entreprise devient un lieu où les salariés sont plus épanouis et donc plus performants.

Les bénéfices pour l’entreprise d’une politique bien-être bien menée

Le bien-être au travail se situe au carrefour de votre politique RSE et RH. L’épanouissement d’un salarié est autant lié à la valorisation de ses compétences qu’à son environnement de travail. Ainsi, une démarche d’inclusion, qui favorise la diversité au sein des équipes, participe à l’amélioration de leur qualité de vie au travail.

Chaque action menée en faveur du bien-être de vos salariés aura un impact positif sur :

· La productivité de vos équipes ;

· Leur sentiment d’appartenance ;

· Leur fidélité ;

· Votre image de marque.

Les acteurs du bien-être au travail

Employeurs, managers et salariés sont tous acteurs de la réussite de la politique bien-être au travail de leur entreprise. Chacun à son niveau peut activer des leviers qui contribueront à améliorer la qualité de vie au travail.

La responsabilité de l’employeur

L’article 137 du traité instituant la Communauté européenne pose les bases des mesures nécessaires au bien-être au travail. Il stipule que l’amélioration du milieu de travail et des conditions de travail est essentielle à la protection de la santé physique et mentale des travailleurs. La directive européenne 89/391/CEE, établie sur la base de cet article, souligne la responsabilité des employeurs quant à la sécurité et à la santé au travail.

Les missions du personnel d’encadrement

Les managers sont les mieux placés pour promouvoir le bien-être au travail de leurs équipes. Par une écoute attentive et une observation bienveillante, ils peuvent identifier les besoins de chaque salarié sous leur supervision. Ils ont ainsi les clés en main pour mener une politique de prévention des risques. Les salariés doivent ressentir clairement que le personnel d’encadrement accorde de l’importance à leur bien-être.

Les managers encouragent le dialogue et prennent des mesures concrètes pour favoriser le bien-être des collaborateurs. Une action avant-gardiste pour appuyer votre politique bien-être serait de recruter un Chief Happiness Officer (CHO). Idéalement issu d’une formation en RH, il est responsable de la mise en place d’actions bien-être dans l’entreprise. Le CHO est un fédérateur. Il favorise la cohésion d’équipe afin de garantir une bonne ambiance de travail.

Le rôle de chaque collaborateur

Chaque salarié doit s’investir dans la qualité de vie au travail. Un état d’esprit négatif peut miner le moral de toute une équipe. A contrario, un collaborateur impliqué fait remonter les dysfonctionnements dans l’objectif d’aider les managers à améliorer les conditions de travail. Le succès de la politique bien-être de l’entreprise dépend de l’engagement de chaque salarié.

Un environnement de travail propice au sentiment de bien-être

Les études démontrent que l’environnement de travail a un impact non négligeable sur les performances des collaborateurs. Luminosité, niveau de bruit, température, aménagement de l’espace de travail affectent le bien-être du personnel.

Le flex office pour plus de flexibilité

À l’ère de la flexibilité au travail, les entreprises doivent repenser leurs espaces de bureau. Aujourd’hui, le bien-être au travail rime avec la possibilité de télétravailler régulièrement. Avec l’essor du flex office, les bureaux ne sont plus attitrés et les espaces de travail sont réduits. Pour réussir la transition, optez pour du mobilier ergonomique et adapté à ces nouvelles méthodes de travail.

H3 – Un bon éclairage pour réduire les tensions

Un mauvais éclairage nuit au bien-être de vos collaborateurs : fatigue visuelle, maux de tête, manque de concentration, etc. La lumière régule le rythme circadien (l’alternance entre éveil et sommeil). Une étude menée par la Northwestern University de Chicago révèle que les employés travaillant près d’une fenêtre dorment en moyenne 46 minutes de plus par nuit et sont plus actifs.

L’éclairage circadien a un impact direct sur le niveau d’énergie et de bien-être de vos collaborateurs. Or, la disposition des espaces de travail ne permet pas toujours un éclairage naturel de qualité. Les innovations permettent aujourd’hui d’imiter cette lumière naturelle. Il existe des lampes de bureau à éclairage circadien réglables en fonction des besoins de son utilisateur. Elles imitent la lumière naturelle qui évolue au cours de la journée, passant de teintes bleutées le matin à des tons orangés le soir.

Un mobilier acoustique pour diminuer les nuisances sonores

La pollution sonore est source de stress, nuit à la concentration et cause des maux de tête. Chaque bureau, même dans un flex office, doit être aménagé avec un souci de préserver l’intimité de son utilisateur. La disposition du mobilier acoustique permet de trouver l’équilibre entre le bruit et le silence. Il est possible d’améliorer l’acoustique d’une pièce en y installant des panneaux de plafond acoustique, des cloisons acoustiques et des tableaux muraux acoustiques.

Le bruit fait partie intégrante de certaines professions, notamment dans l’industrie ou le bâtiment. Il est alors indispensable d’équiper vos salariés d’EPI (Équipements de protection individuelle) de qualité afin de préserver leur bien-être au travail. Les casques dernière génération préservent des nuisances sonores sans nuire à la communication entre collègues.

Le confort thermique au travail

Le confort thermique est atteint quand vos salariés n’ont ni trop froid ni trop chaud. Cette donnée est subjective, car elle varie d’un individu à l’autre. Néanmoins, il reste important d’adapter la température de vos locaux, car elle a un impact sur le bien-être des salariés et leur santé. En intérieur comme en extérieur, il est de la responsabilité des employeurs d’équiper leurs salariés pour les périodes de grand froid.

Des plantes pour augmenter le bonheur et la productivité

Les études scientifiques s’accordent pour dire que les plantes ont un effet relaxant puissant sur l’être humain. Les chercheurs de l’Université d’Exeter ont constaté que décorer un bureau avec des plantes peut faire augmenter la productivité de 15 %. Un bureau vert améliore le bien-être des salariés, réduit leur stress au travail et contribue à leur épanouissement professionnel. Les plantes donnent la sensation de respirer un air de meilleure qualité.

L’espace détente, le must d’une politique bien-être avant-gardiste

Les tensions nuisent au bien-être au travail. Pourtant, elles ne sont pas toujours évitables. C’est pourquoi les salariés ont besoin d’un sas de décompression. Grâce à ces aménagements, vos équipes seront plus détendues et plus performantes.

Une salle de repos à l’image des salariés

La salle de pause est un espace calme où les employés peuvent se déconnecter de leurs activités professionnelles, sans quitter les locaux de l’entreprise. Plusieurs études scientifiques ont démontré les effets bénéfiques des pauses durant une journée de travail :

· Elles augmentent la productivité ;

· Elles développent la créativité ;

· Elles aident l’esprit à se recentrer ;

· Elles diminuent le risque d’accidents de travail ;

· Elles réduisent le stress ;

· Elles stimulent l’engagement ;

· Elles améliorent le bien-être.

Pour remplir son rôle, la salle de pause doit être un lieu complètement différent des espaces de travail. Il ne doit y avoir aucun objet ou affichage en lien avec l’activité de l’entreprise. Aménagez-la en tenant compte des suggestions de vos collaborateurs. Cette salle est leur espace privé, n’hésitez pas à leur laisser carte blanche pour sa décoration.

Un coin pause repas bien pensé

Un coin repas convivial, confortable et fonctionnel contribue à prévenir les risques du travail sédentaire. L’objectif est de donner envie aux salariés de faire une vraie pause bien-être au moment du déjeuner. Équipez la cuisine d’ustensiles pour préparer les repas et réchauffer les plats. Prévoyez également un réfrigérateur suffisamment grand. Pour aller plus loin, organisez régulièrement des ateliers d’équilibre alimentaire. Marquez le coup en offrant à vos équipes des fruits frais de saison.

Un espace pour faire la sieste

Le taux de cortisol diminue pendant une sieste. Fermer les yeux 5 à 20 minutes réduit considérablement l’anxiété. La sieste ne devrait donc pas être une option dans votre politique bien-être au travail. Aménagez une salle de sieste calme et confortable. Et surtout, sensibilisez vos salariés aux bienfaits de la sieste jusqu’à ce qu’elle fasse partie intégrante de votre culture d’entreprise. Vos salariés seront mieux concentrés et plus productifs.

La politique bien-être de votre entreprise est unique. Elle est à l’image de vos valeurs et des besoins de vos employés. Le meilleur moyen d’améliorer la qualité de vie au travail de vos salariés est de les écouter. Proposez-leur des solutions sur mesure et dans l’air du temps. À la clé, vos équipes sentiront que leur bien-être est une priorité dans votre management. Elles seront plus motivées et plus productives. Les éventuels coûts engagés pour aménager des espaces plus confortables seront très vite rentabilisés.

Pour aller plus loin…

Notre livre blanc « Optimiser l’aménagement de vos bureaux professionnels » regorge de conseils pour vous aider à créer un environnement bien-être et améliorer la qualité de vie au travail de vos salariés.

Suivre MANUTAN sur