5 leviers à actionner pour un entrepôt plus durable

Conseils

Le parc de bâtiments d’entrepôt en France est estimé à 100 millions de m². Leur consommation d’énergie primaire serait comprise entre 100 et 200 KWh/m²/an[1]. Si l’entrepôt logistique consomme moins d’énergie que le secteur tertiaire[2], il est néanmoins concerné par le gaspillage énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Comment limiter ses impacts négatifs sur l’environnement dans une perspective de transition énergétique ? Dans cet univers aussi, des expérimentations se multiplient. Tour d’horizon des « initiatives vertes ».

Emballages : misez sur le recyclable ou le recyclé !

Si ce n’est déjà fait, vous privilégierez l’usage d’emballages en matières recyclables ou serez attentifs à donner une deuxième vie aux emballages reçus sur votre site (carton, papier bulle…). Ce choix écologique n’impacte pas la qualité des commandes livrées aux clients, dans la mesure où seuls les emballages intacts sont conservés, afin de préserver la sécurité du transport des produits. Dans certains entrepôts, 90 % des cartons reçus des fournisseurs sont réutilisés pour livrer les achats clients. Les 10 % d’emballage restants seront collectés par une société de recyclage spécialisée.

Que la lumière soit, mais juste quand il faut !

Le bâti ancien représente 95 % des entrepôts et plateformes logistiques. Beaucoup d’entre eux sont considérés comme de véritables « passoires énergétiques ». Les lois du Grenelle de l’environnement leur imposent d’ailleurs une réduction de 38 % de la consommation d’énergie à l’horizon 2020. À y regarder de plus près, on s’aperçoit que l’éclairage artificiel est un poste important de consommation[3]. Rien d’étonnant à ce que les professionnels de l’entrepôt aient réalisé de nombreux progrès en ce sens. Plusieurs technologies sont à votre disposition :  lampes à LED, lampes à iodures métalliques ou tubes fluorescents… Ces dispositifs basse consommation sont souvent doublés de capteurs de présence, pour n’utiliser l’énergie que lorsqu’elle est vraiment nécessaire.  Se multiplient également dans l’entrepôt des apports de lumière naturelle, en éclairage zénithal ou via des lanterneaux latéraux. Ils diminueront la  facture énergétique, tout en assurant un confort de travail supplémentaire à vos opérateurs.

L’isolation pour limiter les pertes de chaleur

L’isolation du bâtiment est un autre levier de progrès. En limitant les pertes de chaleur, vous pourriez économiser 15 à 20 % de votre facture énergétique. Pour isoler l’entrepôt, vous sélectionnerez des matériaux renouvelables ou composés de ressources abondamment disponibles, recyclables et recyclés : des matières premières minérales comme la laine de verre et la laine de roche, ou encore végétales (fibres de bois, lièges…). Qu’elle soit intérieure ou extérieure, l’isolation permet de faire évoluer l‘entrepôt vers un bâtiment basse consommation.

Positive attitude : positive energy !

Qu’on se le dise : les entrepôts de demain seront des entrepôts à énergie positive, produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment ! En France, certains le sont déjà grâce à l’utilisation d’énergies alternatives propres et renouvelables : panneaux photovoltaïques, éoliennes, géothermie… Compte tenu de leurs surfaces, les entrepôts sont le plus souvent équipés de panneaux solaires et photovoltaïques. Plusieurs plateformes logistiques en France produisent d’ailleurs l’énergie dont elles ont besoin et « réinjectent » même le surplus dans le réseau, alimentant les communes voisines par exemple.

L’eau de pluie est précieuse : valorisez-la !

Pour évoluer vers un modèle écoresponsable, vous pouvez aussi investir dans un système autonome de gestion des eaux pluviales : il comporte des bassins de rétention,  de pré-stockage et de traitement d’eau qui nettoient la ressource et permettent la réutilisation de l’eau pluviale dans les sanitaires ou l’arrosage des espaces verts. Certains acteurs vont plus loin et s’équipent de procédés permettant de réinfiltrer l’eau dans le sol et d’alimenter la nappe phréatique souvent déficitaire en fin d’été.

Durable, l’entrepôt le devient aussi parce que ses acteurs questionnent aussi plus largement son organisation et ses impacts sur l’environnement. Les uns interrogent par exemple leur modèle d’approvisionnement, privilégiant un réseau de fournisseurs dans un rayon proche. Les autres réfléchissent à la mutualisation des moyens logistiques et de transports pour réduire le nombre de camions sur les routes, ou favorisent les moyens de transports « propres » (véhicules électriques, hybrides, ferroutage) et  « l’écoconduite » de leurs chauffeurs…

L’entrepôt responsable sera celui qu’on aura repensé de A à Z, en l’inscrivant dans la totalité de la chaîne logistique. Alors à vous de jouer !

La certification HQE spécifique entrepôt : dix ans déjà :

Il y a 10 ans entrait en vigueur la norme NF bâtiments Tertiaire- Démarche HQE®/Plate-formes logistique. Elle vise à limiter les impacts extérieurs d’une construction ou d’une réhabilitation d’entrepôt sur l’environnement, tout en assurant des conditions de vie saines à l’intérieur du bâtiment. Elle comporte 14 chapitres qui touchent au site et choix de construction, à la gestion des ressources, au confort et à la qualité sanitaire du site. 3 audits sont nécessaires à son obtention, c’est une démarche certes conséquente, mais indispensable pour vous engager vers une démarche d’entrepôt RSE.

Retrouvez nos conseils et sélections pour optimiser votre entrepôt :

[1] http://www.portail-energie.fr/secteur/logistique/
[2] La consommation moyenne dans le secteur tertiaire : 220 kWh/m²/an
[3] Journées nationales de la lumière de l’AFE de Nantes, 2014

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